La Chapelle des roses de Serruelles
Site officiel de l'association "Les Amis de la Chapelle des roses de Serruelles"
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HISTOIRE DE CETTE PETITE CHAPELLE

 

 

La Chapelle qui est du XI è siècle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 22 novembre 1981. Elle est construite sur un site gallo-romain. La construction primitive date de 1040 environ.

Mais l'ouvrage de Mr de BRIMONT, publié en 1884, dit qu'en 1072 le chapitre de la collégiale St Ursin de Bourges dont dépend l'Église de Serruelles, nommait un Curé.

La Chapelle de Serruelles est dédiée à ST URSIN ainsi que l'église du village portant le même nom.

St URSIN qui fut envoyé par le pape Clément pour évangéliser Avaricum (Bourges), métropole de l'aquitaine, fut chassé par les habitants et se réfugia non loin de là, dans la campagne en un lieu devenu depuis LA CHAPELLE ST URSIN . Il guérissait les fièvres, les convulsions et les problèmes de circulation du sang. Il revient à Bourges et y installe la première église dans les écuries du Sénateur Léocade, que celui-ci encore païen, lui donna.

Le nombre de chrétiens augmenta et ceux-ci demandèrent, à Léocade, son palais qui leur vendit pour trois pièces d'or. La première église, dans l'écurie, fut transformée en baptistère et serait devenue l'église ST Hippolyte, aujourd'hui disparue.

Léocade et son fils Ludre sont honorés tous les deux dans l'église St Etienne de Déols (Indre). St Ursin est mort le 29-12-278.

L'extérieur de la chapelle

Les fenêtres romanes du choeur, de l'avant choeur semblent bien dater du XI è siècle, de même que l'arc triomphal qui sépare la nef du choeur. Au XVIII è, un mur entourait complètement la Chapelle. Les fonds baptismaux ont été retrouvés dans une ferme voisine.

Les plastiques noirs encore visibles, attestent du passage des scouts de France venus entre 1983 et 1988 faire des fouilles à raison de 3 mètres carrés par jour. Ils ont trouvé des morceaux de poteries, des pièces romaines dont l'une date de Constantin II (IV è siècle après Jésus Christ). Ils ont remplacés les amis du Musée Saint-Vic jusqu'en 1988.

On peut découvrir les vestiges d'un mur d'un temple romain à côté du puits et sur des pierres de sépultures, découvertes en faisant les tranchées pour enterrer les lignes électriques. Ces pierres servaient à recouvrir des cercueils en bois. Sur le mur, côté Nord, on voit des boulins qui servaient à monter des échafaudages. Sous le toit à côté de la porte, une pierre appartenant au porche de l'Église.

La pierre de droite est un retour. Celles ci sont rescapées car elles ont été retrouvées dans le village ou le porche à été disséminé et les pierres volées.

On voit devant les arc-boutants plats et derrière sous l'élégant arc-boutant rampant qui porte encore les traces de ferrures qui devaient soutenir une porte desservant un enclos ou le cimetière, car l'agriculteur à trouvé des ossements dans son champs. Ces arcs-boutants confirment une hypothèse sur un affaissement de la voûte du choeur et du chevet au XIV e siècle. Époque où l'Église à été réparée en respectant le même style avec une travée voûtée en croisée d'ogive sur nervures. Une fenêtre géminée trilobée, surmontée d'une rosace quadrilobée a remplacé la fenêtre primitive du chevet. Il existait sur la face sud une sacristie abattue en 1975, car elle était devenue ruine.

 
C'est en 1727 que l'on ajoute le fin clocher en même temps que celui de Ste Lunaise commune avoisinante, d'après les écrits du curé de ces deux paroisses: Mr de Pournin. Le clocher est en ardoise découpée, et a été refait et consolidé par quatre compagnons de France et notamment Christian Colobert qui ont offert le coq en cuivre le 30-4-1984. La toiture a été refaite à ce moment là. Le calvaire doit dater de la construction du Château de Serruelles en 1845-1847, offert avec la restauration de l'Église rachetée par le Général Augier pour éviter qu'elle ne devienne bâtiment rural.

La cloche qu'on ne peut voir, date de cette même époque, car elle est datée et signée du nom de sa marraine. Lors de la destruction du Château les pierres avec les inscriptions ont été récupérées et encastrées dans ce mur afin qu'elles ne soient plus éparpillées. (des recherches sur les inscriptions sont en cours).

La pierre de couleur sanguine est un morceau du portail, on voit également un morceau de bénitier du XIX è. Une pierre servait de séparation dans le mur des fonds baptismaux, car dans un descriptif du XVIII è il n'y avait pas de fenêtres à cet endroit.

Une autre pierre inscrite marquée : ORS peut-être URSIN, ou URSINUS est visible.

Sur la pilasse on peut lire :

DE BURGOS seigneur de Lambussay 13 MAY 1768 = 2 S CROISÉS ,1 TÊTE

 

C'est en 1727 que l'on ferme les 2 baies de façade par des vitraux. Ceux ci remis en 1978 sont de style très dépouillé représentant ALPHA et OMEGA, première et dernière lettre de l'alphabet grec ; c'est-à-dire le début et la fin de tout .

Au sol, on remarque les vestiges de soubassement du mur. Il est peu probable que l'on ait diminué délibérément la nef de 5 m, à cause du nombre réduit de fidèles. La cause doit en être trouvée là encore dans un affaissement des murs et de la voûte au XVII è siècle.

La porte qui n'est pas d'origine, date du XIX è, et a été rapportée du Périgord, certainement d'un domaine, car conçue à la base avec du grillage, et une petite porte pour laisser passer les poules.

 

L'intérieur de la chapelle

Dans la nef, le plafond a été refait, car il était de plâtre et tout s'écroulait de même que les sculptures au dessus de l'arc triomphant (tête d'ange aujourd'hui disparue). La Chapelle n'est pas droite. Si la nef est dans l'axe, le chevet est incliné et représente la tête penchée du Christ.

Au sol une dalle ancienne avec une croix, découverte lors de la restauration ou le sol du carrelage fut enlevé.Une autre dalle, est ornée de 6 croix.

Des réparations ont dû être faites, puisqu'une des deux solives principales de la nef porte une inscription d'un charpentier.

 
  Présumant qu'il s'agissait de l'ancien autel, elle fut ressortie et montée sur des morceaux de sarcophages trouvés en remblaiement des fenêtres et portes romanes (sûrement fait par le Général Augier, qui n'a apparemment pas toujours respecté le style de l'époque). Cette pierre constitue aujourd'hui l'autel du choeur. Les colonnes Gallo-romaines ont été retrouvées dans les fermes avoisinantes, et avaient été prises au portail de l'Église.

 

En haut à gauche, la statue en pierre de ST URSIN ainsi que Les peintures des murs au choeur, de la nef et de la niche fleurdelisée datent du XIV è siècle.

Des fragments de drapés de personnages ocre jaune n'ont pu être conservés. La voûte et la fenêtre du chevet ont été refaites au XIV è. Au XVIII è on ne possède plus de documents car des visites pastorales ont eu lieu. Il était dit dans les comptes rendus qu'il y avait dans la nef de chaque côté de l'arc triomphal, un autel consacré, au sud, à la vierge et au nord à st Genou, saint berrichon contemporain de ST Ursin au III è, qui est honoré particulièrement à St Genou dans l'Indre et à Quantilly dans le cher.

 

 

LES VITRAUX DE LA NEF ont été placés en 1977 par le maître verrier Christian Siret, de style non figuratif, ils se rapprochent du dépouillement et de la simplicité cistercienne et s'inspirent des vitraux de l'Abbaye d'Aubazine en Corrèze. Ils sont légèrement colorés. L'un d'entre eux mêle discrètement aux entrelacs en filigrane, les armes de la famille De Sauveboeuf ancien propriétaire. Quant au vitrail de l'avant choeur, il représente la cordelière d'un moine, symbole de la prière.

A droite : La vierge à l'enfant du style des vitraux du 13ème A gauche St Genou, ces 2 vitraux symbolisent les deux autels qui existaient de chaque côté de l'arc triomphal. ST GENOU est entouré d'un phylactère avec la belle devise latine" L'HABITUDE DE LA PRIERE EST NOTRE SEULE FORCE "

En face : Dans la rosace quadrilobée. Les deux lancettes trilobées montrent quatre scènes de ST Ursin.

En haut : le Christ roi en majesté avec des fragments du 13 è.

Haut droit : Le pape Clément envoie St Just et ST Ursin en mission pour évangéliser la Gaule {St Just est mort en mission à Chambon, commune actuelle de St JUST, le 14- 6-251).

Haut gauche : St Germain de Paris et ST Août découvrent le corps de St Ursin, mort le 29-12-280, et enterré dans les faubourgs de Bourges entre d'autres tombeaux : Brives {Bourbonnoux actuellement) St Ursin leur à fait faire un songe pour qu'il découvre ses reliques et son sarcophage.

Bas droite : LEOCADE sénateur des gaules, païens, (mort le 6-11-260) se convertit au christianisme avec un de ses fils LUDRE et prend 3 pièces d'or sur 100 proposées par les chrétiens, pour transformer son luxueux palais en Église richement ornée où l'on plaça les reliques de St Etienne apportées par ST Ursin. Ce palais se trouve a peu près à l'emplacement de la cathédrale st Etienne de Bourges, alors Avaricum.

Bas gauche : Construction de la première Église St Etienne, qui préfigure la Cathédrale de Bourges. De par son dessin et sa technique, ce vitrail s'apparente aux vitraux du XIII è.

 

Les stalles en chêne massif sont classées à l'inventaire et mises en dépôt par les bâtiments de France.

 

VISITES PASTORALES :

OCTOBRE 1704 : Par le Grand Archidiacre de Bourges qui se plaint de l'état du sol et ordonne d'y poser un carrelage, ce qui a dû être fait car le Cardinal de la Roche Foucauld qui était très critique ne mentionne rien à ce sujet lors de sa visite en 1732.

26-6-1732 : Par contre, le cardinal de la Roche Foucauld trouve l'autel en mauvais état et somme les paroissiens de refaire l'autel en marbre (qui sera en bois faute de moyens) et trouve que trois "figures en relief" (statues: ST Genou, et Notre Dame) sont indécentes ou d'un style qui ne lui plaît pas, ou abîmées, et demande qu'on les enterre dans le cimetière, où elles doivent encore se trouver.

1781 : Visite pastorale de François Gassot, Vicaire Général du diocèse de Bourges.

 

Quelques dates :

1792 : l'Église cesse d'être paroisse comme beaucoup d'autres à cette époque.

1793 : Fête des roses jusqu'à la révolution.

1812 : Achat de l'Église par le général Augier, ancêtre de la famille de Sauveboeuf

9/9/1850 : L'église est rendue au culte. Des induits autorisent cette famille (Augier Bosredont de Sauveboeuf) à faire dire des messes 1 fois par an, mariages, baptêmes.

1975 : Emmanuel de Sauveboeuf devient propriétaire, la restaure et remet en place la fête des roses, journée qui était chômée à Bourges du XI è au XVIII è.

Cette fête a lieu désormais tous les ans, le dimanche approchant le 14 juin, jour du sacrement de st Ursin.

1985 : La cloche qui sonne tous les jours l'angélus est sonorisée.

 

2001 : Jean- Claude et Maryse Cambré deviennent à leur tour propriétaire et continuent la restauration pour la sauvegarde de l'édifice.

 

Manifestations :

L'association les amis de la chapelle, association de sauvegarde (loi de 1901), organise chaque année :

- la journée du patrimoine,

- la fête des roses,

- des concerts, des expositions de vieux outils, de peinture, de sculptures en terre, de photos etc.